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Publié par acchantonnay

Après une longue préparation sous les conseils précieux de « Coach » Gaëtan, j’ai décidé de me mesurer à l’asphalte italien en participant au Marathon de Venise. Comme un certains nombre d’entre nous les coureurs je me suis pas satisfait d’un parcours atypique. En effet je me suis fixé un objectif de temps à 3h15. Etant sur la dynamique du marathon de Nantes (avril) réalisé en 3h19 et ayant réalisé une préparation plus intense je trouvais l’objectif réalisable.

26 octobre H-5 minutes, sur la ligne de départ l’hymne italien est repris en cœur par une majorité des coureurs, cela donne des frissons. 9h05 le départ est donné, le temps est idéal et le parcours est plat et véloce. Pour être régulier j’aime bien suivre un meneur d’allure. Le problème c’est que pour ce marathon il n’y a pas de meneur d’allure à 3h15. J’ai donc décidé, sur un coup de tête, de suivre le meneur d’allure à 3h10.

Les premiers kms se passent bien. Le rythme est rapide mais j’ai de bonnes sensations alors je suis le train. 5, 10,15 kms…tout va bien. D’habitude je marche au ravitaillement mais pas là, cela fait bizarre mais comme disais KASSOVITZ dans la haine « jusqu’ici tout va bien ». Au passage au semi j’améliore mon chrono personnel sur semi. Quelque part je me dis quand même que c’est risqué. Mais bon j’ai jamais vraiment affronté le mur dans mes précédents marathons alors je continu. Et puis je me sens bien.

3 à 4 kms après le semi les premières briques ont commencé à se former devant moi. Puis à chaque km, j’ai l’impression qu’une rangée de brique se rajoute. Là je suis en train de faire les fondations d’un beau mur. Au semi j’étais à 13,4km/h de moyenne et depuis peu ma vitesse moyenne diminue petit à petit (mais surement !). Les coureurs à me dépasser sont nombreux. Le meneur d’allure à 3h20 finira par me doubler mais je vais doubler un des meneurs à 3h10… comme quoi un marathon reste une aventure. Malgré la situation, rapidement je me fais une raison : je suis parti trop vite et puis c’est tout.

A partir du 25 kms j’ai vraiment profité du paysage. L’envie d’arrêter m’effleure à une ou deux reprises mais non, c’est quand même un marathon à Venise ! A chaque ravitaillement je m’arrête un peu, je marche et je repars. Particularité du parcours, dans les 3 derniers kms il y a 14 ponts à franchir. Heureusement la foule est là. Je vais les décompter jusqu’au dernier. Je passe sous l’arche de la délivrance en 3h23m19s avec des sentiments partagés : content d’avoir poussé mes limites jusqu’au bout, déçu de pas avoir fait mes 3h15, content quand même de faire moins de 3h25…finalement l’euphorie l’emportera.

Merci à tous pour les encouragements, les entrainements collectifs. Maintenant je vais raccrocher les crampons pour un moment de repos bien mérité. Deux marathons dans l’année pour mes 33 ans c’était mon objectif. J’ai kiffé les nombreuses séances sous la sueur mais bon cela prend du temps (notamment sur la famille) donc maintenant place à la détente. Et a bientôt. Une dernière pensée pour mon frère et ma belle sœur qui n’ont pas pu venir faute de papier à jours. Une prochaine fois…

(+ Infos, photos, films sur www.venicemarathon.it)

Nicolas

Voir venise et croquer....

Voir venise et croquer....

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J
Belle perf la foulée rasante et beau récit ! Très beau week-end. A refaire l'an prochain.
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M
félicitation nico, mais pour les crampons c'est maintenant que démarre la saison de cross.
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M
Superbe performance pour Nico...... Et pour nous, qui gardions les enfants.... On pense aussi à son épouse qui a arpenté les rues de Venise, ses magnifiques ponts, visité les nombreux édifices en attendant l'arrivée.......
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