Festival des Hospitaliers 28-29 Octobre 2017
Retour au festival des Hospitaliers
Nous sommes 7 de l’ACC à avoir fait le trajet pour participer au festival des Hospitaliers à Nant dans l’Aveyron.
Joseph et Fabrice participeront à la course du samedi Trail LARZAC- DOURBIE : 29,500 Kms ; D+ 1 330.
Joseph notre ultra marathon man (33 fois finisher) est venu de nouveau gouter l’expérience des chemins entre Larzac et Cevennes. Le marathon de Chicago encore dans les jambes, il gérera tranquillement pour le plaisir et finira 347 en 4h27.
Fabrice toujours jeune et plein de fougue partira à bloc, jouant des coudes avec la 1ère féminine, il sera stoppé dans son élan par une chute impressionnante. Il reprendra sa course en marchant pour retrouver ses esprits. De nouveau lucide, il lâchera les chevaux dans la dernière descente à plus de 18km/h, reprendra plusieurs places pour finir à un très honorable classement 48eme en 3h18.
Le dimanche nous seront 3 à prendre le départ du Trail des Hospitaliers : 75,500 Kms ; D+ 3 490 m. Nous partirons à 5h du matin à la frontale fêtés par un petit feu d’artifice et des villageois bien matinaux. Les premiers kilomètres sur la route du village permettent un réveil en douceur. Nous mettons le clignotant et enquillons le premier single. C’est magique ! Nous formons un chapelet de lucioles et filons sous les étoiles. Après 2 heures de courses, le soleil se lève sur les monts des Cévennes. Le ciel est rouge vif ! Magnifique. Rien que cette image vaut le déplacement. Nous arrivons dans le village de Sauclière pour le 1er ravitaillement, j’attrape une gorgée d’eau et salue Christiane, Joseph, Benoit et Fabrice déjà sur le terrain pour nous supporter et assurer notre assistance.
Nous filons vers le ravitaillement suivant à la croix des prisonniers, nos comparses sont encore là pour nous accueillir et nous encourager. Pourtant le coin est perdu et il fait un froide de canard 2°. Nous enchainons avec la longue montée vers le Mont Saint Guiral à 1360m. Ce passage est de nouveau très beau avec à droite les Cevennes et à gauche les Causses noirs. Une fois là-haut nous sommes quasiment à mi-parcours pourtant le plus dur reste à venir. La descente est belle mais piégeuse, car dans les sous-bois, le sol est recouvert d’un tapi de feuilles dans lequel se cache de gros cailloux. Les chevilles sont en danger. Nous arrivons à la Dourbie pour le 1er ravitaillement solide après 45 km. L’euphorie n’est pas loin car depuis le départ j’ai l’image positive de mon arrivée sur la ligne et les jambes tournent bien. Je retrouve alors Pierrick qui était parti devant. Je me dis qu’il doit être bien, malheureusement son corps refuse toute alimentation et boisson. Je repars seul, Pierrick entre les mains de Benoit et Fabrice. Jusqu’à Trèves les kilomètres défilent à bon rythme. Je sais que la course commence maintenant. L’année dernière j’avais abandonné dans la section suivante. Cette partie est très difficile avec du dénivelé technique et cassant. Je rentre dans ce champ de mine avec l’intention de serrer les dents et de ne pas fléchir. Ce passage est usant mais j’arrive à relancer dès le terrain est plus praticable. Je passe l’endroit de mon abandon de l’année dernière avec une certaine satisfaction. Je m’attaque alors à la montée du Causse noir. Elle est longue et éprouvante. Je m’y attaque avec énergie, elle est interminable et je sens que je commence à taper dans mes réserves. Arrivé en haut, j’ai perdu de la lucidité, il fait un vent glacial. Un plateau se présente et il faudrait relancer, mais j’ai besoin de souffler. Il faut ensuite redescendre vers la vallée, la descente est rude et mes genoux deviennent très douloureux, à peine en bas il faut remonter vers le village de Cantobre. Je suis éprouvé et ne goute pas la beauté du site. J’arrive au dernier ravito en ayant perdu le sourire et le plaisir. Je veux repartir et en finir vite, mais Benoit me conseille de me poser et de me changer. J’englouti 2 crêpes et repart sachant que la suite sera pénible mais avec la détermination d’aller au bout. Fabrice lui aussi bienveillant me rassure et m’encourage en partant …effectivement il reste une montée sèche de 3 km puis il quelques kilomètres de montée plus douce et enfin la descente vers Nant. Celle-ci sera néanmoins très pénible car mon genou gauche me fait un mal de chien, mais je vois le village et entant la sono, alors et il ne reste plus qu’à serrer les dents et bientôt déguster la satisfaction d’arriver au bout de mon objectif. Mon classement et mon temps ne sont qu’anecdotiques. Pierrick finira non loin derrière courageusement sans boire et manger pendant 30 km. Philippe de même freiner par un TFL finira avec 1 heure de moins que l’année dernière. La suite sera convivialité et satisfaction collective. Je finirais par remercier de nouveau Benoit, Philippe et Pierrick de m’avoir accompagné de nouveau sur cette course pour effacer l’échec de l’année dernière, aussi à Christiane, Joseph et Fabrice pour leur sympathique présence et leurs encouragements.
David
Et ce lien vous permettra de vivre ce trail au coeur de l'action,et suscitera peut être des envies. Bonne lecture