Fabrice dans le top 500 dés Templiers
TEMPLIERS #4 MILLAU AVEYRONAprès avoir laissé une cheville au 20 ème KM sur le causse Noir en 2016, c’est avec une certaine envie de« bien faire » que je vais courir le GRAND TRAIL DES TEMPLIERS et ses 78 KM et 3600m+, entouré de 2700 concurrents.C’est la première année ou je suis accompagné. Parti en mini-bus avec 5 individus, dont un ami, venus s’essayer avec succès à la distance marathon, sur le MARATHON DES CAUSSES et une accompagnatrice inscrite au TRAIL DES TROUBADOURS, j’ai comme objectif de faire mieux que ma 330 ème place de 2015.Le départ de cette course est particulièrement important pour la suite des évènements, il faut être correctement placé dans le tas de corps camphrés, pour ne pas se trouver coincé dans la première montée.Je suis dans les 500 premiers.5h42, il y 42 minutes que mes supporters m’ont déposé sur la route menant à l’arche du départ.Comme tous les ans, un discours flattant l’égo déjà surdimensionné de l’organisateur, vient renforcer celui-ci, tous les voyants sont au vert, je suis en forme. La musique ERA retentit: à vos marques, prêts, feu, partez il est 5H45. L’odeur de poudre, la fumée, la lumière rouge éblouissante, la musique, la foule qui s’étale sur un kilomètre, le crépitement des flashs et la CADENCE, pas de doute, je viens bien de prendre le départ des templiers édition 2018.Route et chemins roulants, tel est mon souvenir des dix premiers kilomètres avalés trop vite. La montée au village de Carbassas se présente au loin, sur notre droite on peut voir une guirlande lumineuse dans la vallée, il s’agit des frontales du dernier tiers du peloton, nous avons déjà une heure d’avance sur eux(d’où l’importance du départ)... A l’heure où d’habitude Saskia Deville me souhaite le bonjour à la radio, c’est Machine HEAD qui s’attaque à mes écouteurs et rythme mes pas pour ne pas décrocher mes lièvres.La deuxième heure de course sur le plateau se passe tranquillement, Keppa, Brassens et Cabadzi me chantent des chansons, le registre est différent et révélateur de l’accalmie. Il fait beau, le jour va se lever. Les pistes sablonneuses se succèdent, le décor est sympa. A l’horizon, en ombres chinoises, un pin sylvestre et un rocher, se profilent entre la lune et moi, c’est beau. Il manque un loup et le bruit d’un chanteur mort cette année pour parfaire le tableau de teeshirt...Aprés une superbe descente en mono trace typée chemin de biche, voici Peyreleau et son ravitaillement, je vois Raph qui m’attend (assis sur une crotte de chien le veinard) il m’accompagne sur quelques mètres, je change de sac et laisse ma frontale, deux Tucs, un morceau de fromage et c’est reparti. On entre dans le vif de la course, belles traces dans les bois, le rythme est bon, le plaisir maximum. Le gros du D+ est à prendre, les bâtons achetés la veille au salon du trail, remplacent avantageusement ceux restés chez moi. A ce stade de la course ils commencent à m’être indispensables.Tout va bien jusqu’au 50 ème. Aux ravitos, mes copains sont aux petits soins, il me soutiennent bien et me préparent mon sac c’est un vrai plus.Je surveille mon cardio d’un œil, et m’aperçoit qu’il descend... Tiens tiens, la fatigue arrive à grands pas. Dans une montée bien raide, de l’autre œil, je regarde le gars de devant, et TADAM surprise, il est deux le gars, mais je suis le seul à le savoir! Je dois ralentir et je soupçonne les copains d’avoir rempli mon camelback de trouspinette de treize vents!Le dernier point d’eau approche, j’ai récupéré rapidement et bien couru dans la descente, que j’affectionne, très sinueuse.Mes supporters m’attendent il me reste la montée la plus longue, puis la plus abrupte, j’ai pris cher et j’ai faim de sel, je léchouille un morceau de jambon blanc et le zombie reprends le défilé des futurs défunts de la montée du cade.Deux cents mètres, et TIC TAC, je mets le clignotant: HOUSTON we’ve had a problem; je ne sais plus utiliser mes jambes, la tour de contrôle m’ordonne de continuer, alors je continu...(aprés une pause de 5mn assis sur le marche pied du camion de secouristes)Quelques grimpettes dont la célèbre montée au Puncho d’agast et me voilà à Verdun pour la descente finale. La pêche est revenue, la descente compliquée pour mes papattes mais ça court bien quand même, je suis lucide (j’ai cru apercevoir les ongles de Stéphane perdus la veille), le speaker annonce les arrivants au loin. A 17h28, c’est bien mon nom qu’il annonce, à la 451 éme place en 11H38.Objectif non atteint, le sale gosse est frustré, mais finalement moi non.Belle aventure dans de beaux endroits, super bien accompagné et vivant. Je cours et courrai donc tout va bien.Merci à La team GABOLINI (Stéphane 1 et 2, Anthony 1 et 2, Raph et Véro).Merci à vous d’avoir lu mon chapitre! Et au COACH !FabriceEnvoyé depuis l'application Mail Orange