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Publié par acchantonnay

2 trailers de l ACC étaient au départ du 81 km de la Saintélyon trail entre Saint Etienne et Lyon avec des conditions météo difficiles.

Benoit est finisher en 12h07 et Fabrice s'est arrêté au bout de 4 heures de course.

Bonne recupération à eux deux

Saintélyon 2018
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Saintélyon 2018Saintélyon 2018

SAINTELYON 2018



Sain-té-lyon, mais qu’est que ça peut bien vouloir dire??? Benoit CERF est le seul de notre bande de deux à avoir lu l’histoire du début à la fin...

Sur le papier c’est une course mythique qui relie Saint Etienne et LYON empruntant sentiers roulants et routes de campagne sur 70 km. Mais cette année à l’occasion des 30 ans de la manifestation ce sera 82 KM et 2100m+ à savourer dans des conditions dantesques.



L’avion c’est top! Rapide et pas cher quand on s’y prend bien, avait-on dit au moment de s’inscrire. Donc départ de Nantes avec tout le B****L qu’il faut pour lutter contre le froid et la pluie annoncée durant la course, qui se déroule de nuit, et les affaires de rechange pour le retour après la course. Nous arrivons à LYON dans la matinée du Samedi, pour un départ à 23H30 pour les premiers. Super bien accueillis par des amis de Benoit, pâtes et bière pour le finisher (la base), on va se préparer tranquillement avant qu’ils nous déposent à la HALLE TONY GARNIER, lieu de retrait des dossards mais aussi lieu d’arrivée.



Malin comme comme je suis, j’ai pris la décision de mettre mes lentilles au dernier moment pour ne pas souffrir du manque de larmes, vu les heures sans sommeil qui m’attendent. Seul problème, mon étuis contient seulement une lentille, n’étant pas cyclope, il m’en manque une...

Pas de panique, j’ai tout prévu dans dans mon sac de course. Seulement il s’agit d’une lentille d’échantillon peut-être mal adaptée... On récupère les dossards après une file d’attente et une fouille.



On prend les tickets de navette pour nous déposer au départ, à St Etienne, après une file d’attente (Longue).

On prend la navette après une file d’attente (très longue).

On arrive à ST Etienne, où l’on pénètre dans un gymnase/abattoir, après une file d’attente et une fouille, c’est divertissant!

S’en suit une PASTA PARTY sous les radiants. Quel bonheur de se détendre en dégustant des nouilles mouillées dans le calme de l’ambiance sonore de la foire aux bestiaux.

« Hé dis Benoit, si on attendait quelques heures couchés sur le bitume gelé de la stabul? »

-Ah oui tiens c’est pas bête, comme ça on aura pas trop chaud en attendant 1 h sous la flotte sur la ligne de départ.



Le départ se fait en vague de 1500 coureurs tous les 1/4 d’heure, nous sommes 7600 clampins à attendre et il y en a plus devant que derrière.

00H15 après avoir entendu 4 fois le même discours et les mêmes musiques, FEU !!!, nous y voilà enfin. Après quelques kilomètres de route, la ville de ST ÉTIENNE se trouve rapidement derrière nous, petits chemins sympas et vallonnés s’offrent à nous. Je cours avec Benoit nous sommes entre 5 et 6000 ème, mais la majorité des coureurs doivent venir de la route et éprouvent des difficultés sur les sentiers très très très gras. On passe notre temps à doubler, ce qui est motivant.



Les kilomètres passent et j’ai l’impression d’avoir une poussière dans l’œil, il s’agit d’une lentille d’échantillon elle n’est pas adaptée... Le profil est ascendant jusqu’au 40 ème kilomètre, j’ai 20 KM au GPS, la météo est épouvantable, c’est l’apocalypse, il fait un froid de canard. J’ai un truc dans l’œil, il s’agit d’une lentille d’échantillon... Elle n’est même pas faite pour moi ou bien j’ai soudé sans lunettes la nuit passée.



Premier ravito sous un Barnum, soupe, coca, saucisson et TUCS. Il y a foule, je ne m’attarde pas. Comme le dit mon copain boulanger: « NO PAIN, NO GAIN ». Je repars au casse-pipes.

Borgne, la course devient de moins en moins charmante au fil des kilomètres et la météo de pire en pire. Sur une portion de route en montée, l’eau nous arrive aux chevilles. Une fumée accompagnée de son odeur de brûlé, provient des feux allumés autour des cabanes de supporters présents dans des champs.



30eme KM, la mort me guette, ma veste GORE TEX joue dans la même cour qu’un sac poubelle percé, seul une grosse centaine d’euro les séparent. Je vais bientôt perdre un œil, il y a un truc qui me dérange, il s’agit d’une lentille d’échantillon ou bien d’un morceau de verre, je ne sais plus. Je n’arrive pas à voir ni à entendre les vautours qui tournoient au dessus de ma tête, mais ils sont là, assurément.



Ma femme dort au chaud, les enfants sont blottis au fond de leurs lits à 400 bornes à dos de corbeau, moi je suis là tranquillou dans la bouillasse, emmitouflé dans mon gant de toilette moite: j’ai le moral. La migraine ne viendra pas gâcher la fête, ah non, non, non! Ravito du trente cinquième, je mange, pose mon iPhone dans une flaque d’eau sur une table, j’ai un tambour dans la tête (accompagné de sa fanfare), il reste 50 bornes, mon téléphone vient de s’éteindre sous l’effet de l’humidité, donc pas de musique. Je repars en zombie en regardant la route parallèle à la piste, où se produit le défilé des navettes qui ramènent les rigolos à LYON, ceux qui bichent au départ et s’arrêtent pour un caillou dans la chaussette ou dans l’œil...



Je monte dans le car. Le dossard 8305 a abandonné après 4 h de course à la 2400 ème place.

Benoit est environ 10 minutes derrière. Comme à son habitude, rien ne l’arrête, il avance...

Pour ma part, la délivrance à eu lieu quand j’ai retrouvé mes lunettes et un antalgique, dans la consigne à l’arrivée à 5h!

J’ai donc attendu mon copain, en écoutant la Métamorphose de KAFKA en livre audio et en le suivant sur mon téléphone, qui s’est miraculeusement ré-animé.

Programmé à 12H40, l’intéressé a décidé d’accélérer dans le dernier partiel pour en finir à 12H23 en 12H07 de course à la 2466 ème place... J’ai donc réussi à louper son arrivée ! (Au moins un truc réussi dans le week-end).

Il est nickel, je le soupçonne d’avoir fait la moitié de la course à dos de participants, vu la tête de la majorité de ses congénères au buffet d’arrivée.

GWEN une amie vient nous chercher à LYON avec sa voiture et sa gentillesse et nous conduit à l’aéroport, en passant tous les deux par sa douche.

Le retour en Vendée fut aussi périlleux que ma course. Après deux vaines tentatives d’atterrissage à Nantes, l’avion retourne à LYON, donc retour à la maison remis au lendemain (après file d’attente, bus, file d’attente, Hotel sans chambres libres, file d’attente et des dizaines d’anecdotes...)

Au final, l’avion, en effet c’est pas cher, c’est rapide quand ça vole, mais ça reste une bête sauvage qui n’obéit rien qu’aux lois de la nature.

Merci à nos hôtes du week-end, sans qui l’intendance aurait été quasi impossible.

Enfin, un grand BRAVO à Benoit, FELICITATIONS, c’était pas simple.



Fabrice



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