Champ du Loup ou le bonheur dans la gadoue
Petite joueuse je n'ai tenté que la 10km nocturne, et je repensais alors à la 8-5 de l'année dernière : soleil de plomb, on souffrait des premières chaleurs quasiment caniculaires..
Edition 2018 : la tente rouge de l'ABV habritait des équipes motivées et surtout hyper organisées pour ne pas prendre froid entre les relais (pour un peu je me croyais en Italie avec du linge suspendu partout aux fenêtres). Bravo les copains, belle dynamique d'équipe !
Me voilà sur le départ de la 10km, mes copines gazelles me rassurent "pas d'inquiétude on reste ensemble"...sauf qu'elles me sèment très rapidement. Le temps que je règle ma frontale, que j'adapte ma foulée...bref elles sont déjà loin devant. Et là arrivent les premiers sentiers bien boueux, bien glissants...de toute part j'entends "attention branche", "attention ça glisse", "attention racine"... et je n'ai pas encore fait 3km. Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule : ma montre décide de ne plus fonctionner.
Il est temps de se ressaisir, courir complètement relâchée, se moquer du fait d'avoir les pieds trempés. Bref je saute dans l'eau comme une gamine qui n'a pas le droit de salir ses jolis souliers vernis (avec bonheur donc !) J'en profite pour éclabousser d'autres coureurs raleurs (mais chut ne leur dîtes pas que c'est moi). Je n'ai aucun doute sur l'élégance de mon allure : quelque chose entre de la course à pied et du patinage sur boue avec quelques jolis rattrapés de potentielles chutes.
Je profite pleinement du parcours : courir de nuit c'est juste génial, aucune visibilité des obstacles, ni des prochaines côtes ou prochaines descentes. Et puis cette nuit enveloppante où le silence est roi.
Ce matin je regardais mes chaussures avec nostalgie. Nul doute mes chaussures et moi on y retournera au Champ du Loup !
Sandrine